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5 mai 2008

15 jours d'acclimatation

A l'arrivée à l'aéroport de Bangkok,  nous sommes assaillis par le soleil et... les taxis. On n'en attendait pas moins! Avertis des arnaques, on déjoue fièrement les premiers imposteurs qui triplent le prix des trajets. Et c'est un « sérieux taxi meter » (il a une carte de visite avec la photo de son véhicule), que l'on suit jusqu'au parking où, très adroitement il nous met dans les mains d'un autre taxi, puis d'un autre encore, le dernier, le seul finalement qui ait une voiture et qui soit honnête. Les intermédiaires çà se paient, on s'est fait avoir!

Welcome in Bangkok, une ville comme tant d'autres où tout se négocie – on est nul en négoce!

Les premiers jours, le décalage horaire nous préserve d'une certaine manière des attrape-touristes de la rue, dans la mesure où on dort la moitié du jour. Il faut dire que la nuit il faut s'accrocher pour dormir « contre horloge interne », dans le bruit incessant de cette ville, et surtout avec un voisin genre cliché bangkoker* (*individu de tout âge, majoritairement de sexe masculin, européen, australien ou américain, ne vivant que la nuit, principalement autour de khao san raod, fondu d'échanges internationaux en matière de sexe, drogue et alcool...). Les cloisons qui séparent les chambres sont en bambous mais tout de même! 

Chaque jour, on s'acclimate un peu plus, en déambulant quelques heures dans les méandres de cette ville qui va dans tous les sens, où tous les opposés s'y rencontrent, où le bruit ne s'arrête jamais (hormis peut être, dans l'enceinte des temples, comme par magie). Ce sont des surprises à tous les coins de rues et nos seules constantes sont la chaleur accablante, la pluie, et les odeurs des soupes et pads thaïes.

Bangkok est absolument incroyable, géniale et insupportable à la fois. Quasiment cinq jours puis on la quitte en direction du nord du pays.

Les 450km de trajet qui séparent Bangkok et Sukothai, traversent en ligne droite un paysage de plaines assez monotone. Le moment palpitant de ces 8h de voyage est sans aucun doute le demi tour sur la 2x4voies. Du grand art routier en voiture..., imaginez en bus!

A Sukothai, tout est beaucoup plus calme. Cette ancienne capitale est aujourd'hui réputée pour être un des plus beaux sites archéologiques de Thaïlande. En se promenant avec nos petits vélos entre les temples, on commence a apercevoir les montagnes.

L'abondance de vieilles pierres dans les environs n'a néanmoins pas empêché la modernisation des techniques agricoles. Et pour preuve, à l'entrée de la fête foraine où on a atterri par hasard, ce sont des moissonneuses dernier cri qui plantent le décor! (On laisse aux amateurs le soins d'analyser le design des engins sur les photos). Les attractions ne manquaient, et étant les seuls touristes en ces lieux, on en était une de plus. Mathias n'a pas voulu que je joue à la tombola-pêche à la ligne où j'aurai pu gagner micro-onde, bassines, coussins ou autres vélos. Lui, s'est pourtant tenté au chamboule-tout où les lots n'étaient pas moins encombrants que le four! D'énormes peluches, que l'on croisent parfois, installées à la place passager à l'avant des voitures. Mais il a perdu. On continuera juste avec nos sacs sur le dos.

Si nos mamans s'en inquiétaient, elles peuvent se rassurer: nous mangeons bien, et globalement très bien. Les quelques exceptions sont liées à notre négligence sur les horaires (on s'est muni d'un réveil pour remédier au problème). Un soir, où même les roulottes-cantines du bord de route étaient rentrées – c'est dire s'il était tard, une gentille cuisinière a bien voulu ressortir la marchandise pour nous. Il nous semble que se soit si simple que çà ici. Les cuisines sont dehors; si quelqu'un arrive pour manger on lui prépare. La communication en thai, avec cette dame, n'est pas simple, on a presque eu du mal à se comprendre pour se dire bonjour, alors je me suis bien gardée de lui parler de la chaîne du froid!... nous avons mangé sans broncher nos boulettes de ??  et 3 bouts de saucisses frits, avec en prime un dessert, sorte de cacahuètes dans du caramel et du citron enroulé dans une feuille de ??... bref, le tout pour 20baths les deux repas, soit 40cts d'euros et le dessert était vraiment bon. Merci beaucoup à cette dame.

A 4 heures de bus, en suivant le nord le long des montagnes, se trouve Chang Mai. Cette ville est assurément plus agréable en basse saison touriste, même s'il pleut! Moins de touristes, moins de vendeurs, donc moins de sollicitations de toutes part. Chang Mai, c'est plus de 300 guesthouses et hôtels, et autant, voire, plus d'organisations de trecks (tout est possible: 1, 2  ou 3 jours dans « la nature », a visiter des tribus montagnardes, faire de l'éléphant et descendre la rivière sur une embarcation en bamboo...). Les programmes peuvent être alléchants, néanmoins, les visites de ces gens des montagnes sont souvent organisées comme des visites au zoo par bus entiers! Enfin des 4x4 en l'occurrence.

Par ailleurs, quels sont les intérêts réels de ce tourisme pour ces tribus? C'est difficile de répondre. Cependant, on sait par exemple, que dans certaines tribus, la coutume des femmes girafes sur le point de disparaître il y a quelques années (et c'était peut être une bonne chose pour ces femmes qui pouvaient espérer vivre plus longtemps), a été « relancée » de plus belle, pour perpétuer l'attraction touristique! Aller visiter les long neck tribus, c'est finalement cautionner le fait qu'on impose aujourd'hui le port de ces anneaux aux petites filles.

Pourtant, le tourisme est,  pour la plupart des gens des montagnes, une ressource non négligeable (et particulièrement depuis les répressions de la culture du pavot (et du marché de l'opium).

Il est donc difficile de faire la part des choses dans notre position de touristes.  Dans le doute, on ne choisira pas de treck incluant la visite des villages long neck, et on ne fera finalement pas de treck. On décide de partir au vert, en se rendant dans le joli cadre de School for life qui nous avait déjà accueilli l'an passé (Kat et les autres nous parlent tout de suite de Romain et Vanessa).

Convié à une séance de Yoga en arrivant, les deux jours suivant furent très zen au milieu de ces sourires. Le site était quasi désert, la plupart des enfants étant partis en vacances.

Nous reprenons la route vers le nord, vers Chang Rai.

Apres 15 jours nos sacs ont deja gonfles (ah l’artisanat local!...) et Eme a deja envie d’un bon chausson aux pommes!

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Commentaires
T
ouaip c'est vrai ça, mais bon ca a l'air de bien se passer. continuez a envoyer des news ca fait trop plaisir de vous suivre.<br /> on vous embrasse.
D
si ce post apparait un jour je serai bien contente parce que vous pourrez alors lire: <br /> aujourd'hui c'est le 8 mai, j'ai fait une tarte aux pommes, je vous attends pour le dessert (traduction: les jours fériés sont nuls sans vous)
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