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24 septembre 2008

Toujours sur la route des glaciers

Steppe de Patagonie: un sol quasi exclusivement minéral, très peu arrosé et balayé par les grands vents. Chhhhhhhhhhhhhhh....

Adaptation naturelle. Pour les végétaux de la région, une sélection s'opère en faveur des plus rustiques. Et chez les hommes aussi semble-t-il! Pour ces gens, vivre dans la zone implique de faire venir la nourriture d'ailleurs puisque rien ne pousse ici, donc de la faire venir de loin! Mais cela ne nécessite pas forcément de routes bitumées puisqu'il ne pleut presque pas. Ainsi, les axes de circulation sont souvent des pistes. Et même à El Calafate (où pourtant le tarmac du petit aéroport est devenu le boulevard du nouvel aéroport international pour recevoir plus de touristes), les rues secondaires restent en terre battue. Dans l'une d'elles, nous trouvons notre domicile de la semaine, au dessus des couleurs exceptionnelles du lac Argentino. À une centaine de kilomètres sur l'eau, les glaciers nourriciers, alimentent tant le lac que l'économie régionale (en étant les grands et seuls atouts touristiques).

Avec notre mini Fiat, on s'enfonce toujours plus loin dans cette immense nature, et plus d'une fois dans la boue aussi! Les embardées adroitement rattrapées par le chauffeur lui vaudront en fin de parcours le titre de pilote!

Mais entre temps, vient la rencontre avec un premier iceberg, à la dérive sur son lit opaque et turquoise... A la sortie du virage suivant, enclavé entre les montagnes, les pieds dans l'eau, se dresse devant nous le grand Perito Moreno.

Oubliées, toutes ces heures pour venir jusqu'à lui! Seulement s'arrêter. Admirer. Écouter.

Énorme, hors du temps. 15km de long, 5km de large, 50m au dessus du lac (150m dessous), l'énorme Moreno impose le respect.Tout semble figé depuis l'ère glacière, pourtant ce n'est qu'un perpétuel mouvement d'eau. À l'heure où les glaces de ce monde fondent de toute part, le Moreno, lui, continu toujours à se régénérer, et sous le poids de sa production, à avancer, jusqu'à 2mètres par jour. Comme des bactéries dans un congélateur (pour donner une échelle), nous admirons et écoutons la montagne de glace pendant des heures. Panel de bleus absolument incroyable. Craquements. Fracas explosifs. Voyage dans des temps hors du temps...

~ ~ ~ Ces glaçons millénaires qui se détachent à tout instant... L'instant se détache de l'éternité... Cette eau, ces poussières, ces cailloux millénaires, figées en bloc qui se mélangent à ceux du lac... L'éternité se mêle à l'instant... ~ ~ ~

Il y a moyen de divaguer sérieusement vous voyez, et je ne sais pas si on en repartira indenme. En tout cas, le Perito Moreno c'est un sacré trip!!! qui c'est sûr, ne laisse pas de glace ! haha.

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Commentaires
J
Emeline, tu m'as fait rêver avec ces glaciers magnifiques, que de bleus, de turquoises, de blanc et tout aussi beau que notre côte d'azur Quand au pilote,bravo! aussi bon qu'Alonso vainqueur à Singapour aujourd'hui.Dés que j'ai un moment je t'envoie qques photos. Bisous à tous les 2 et bonne route
M
merci pour ces supers photos et bravo au pilote
R
au fait trop cool vos photos les cocos, encore !
R
J'en ai encore des frissons, du Monsieur Moreno...
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