petits plaisirs de la vie quotidienne
Retrouver l'espace de quelques jours une «organisation de vie quotidienne». Rentrer chez soi, faire le ménage (car les puces ont pris possession de la ville), lancer une lessive, acheter un magazine, un bouquin... Mathias descend prendre son café du matin à côté de la boulangerie – il ne manque que Tom. Emeline travaille un peu, on ne transporte pas les cours pour rien!
Reprendre ses petites habitudes, Vientiane, se prête bien au jeu. La ville est bien tranquille. Son boulevard qui relie l'arc de triomphe au palais présidentiel est la seule marque urbaine qui rappelle que c'est une capitale. A y regarder de plus près, il n'y a pas de doute: nombreuses ambassades (en construction), de banques étrangères, d'administrations, d'hôtels d'affaires, La Poste®, des journaux dans toutes les langues...
Et c'est marrant, lorsqu'on retrouve un semblant de « comme chez nous », on a vite fait d'oublier qu'on est ailleurs. Dans l'arrière pays la différence de culture est tellement grande, qu'on s'étonne presque d'y trouver internet, l'eau courante et l'électricité. Mais en ville, où la vie s'organise beaucoup plus comme on en a l'habitude, le choc des cultures est parfois d'autant plus marquant. Il s'agit de petites choses. Par exemple, de la vendeuse au policier, du taxi au guide de l'office de touriste, quelle que soit leur activité, TOUT s'arrête lorsque LE téléphone portable sonne! Autre exemple au restaurant, c'est tout à fait banal (au moins une fois par jour) de se faire servir un plat différent de celui qu'on a commandé. Ceci nous a d'ailleurs valu un léger litige entre la serveuse, son patron, les gens d'une autre table et nous (au total 4 personnes en salle): les commandes ont été inversées ; Eme a mangé ce qu'on lui a apporté, sans faire attention que c'était le plat au poulet du monsieur japonnais, qui lui attendait depuis une bonne heure, et qui manifestement n'aimait pas le porc. Tout plein de petits détails quasi insignifiants, mais qui assurent le dépaysement.
Une nouvelle fois nous reprenons la route vers le sud, à destination de Paksé, à bord d'un « VIP bed bus », la classe! (bus couchette avec pas grand chose de VIP finalement)
Avant cela, l'incontournable épreuve du sac ou l'art du pliage.