plus au sud
Trois jours de moto dans le plateau des Bolovens. Nous sommes au sud du laos.
Trois jours de grands sourires, de « Sabaï dee », de coucou de la main avec les enfants sur le bord de la route. Le regard étonné des plus jeunes sur nous, laisse penser que les étrangers sont encore assez rares dans la région. Et cela se confirme dès qu'il s'agit d'engager la conversation avec leurs parents. D'abord une légère angoisse en nous voyant approcher, puis des sourires et regards entre eux pour décider lequel devra se débrouiller avec nous et enfin, une vraie partie de rigolade dès que chacun commence à s'exprimer en gestes, mimes et grimaces de toutes sortes... le langage international!
Parce que les langues à intonations, comme le lao, ne sont pas très indulgentes avec des novices comme nous. On persévère parfois à répéter 10 fois un « si » qui monte, un « si » qui descend, un autre « sii »... rien n'y fait. Il produit sur les Lao le même effet que « un serial killer! Un quoi? X3... ah un serial killer! » (dans le film La cité de la peur).
Peut être que les musiciens seraient plus à l'aise avec toutes ces intonations! Quoiqu'il en soit, pas besoin d'être un grand virtuose pour faire de belles rencontres. Un peu de gratouille sur un Yukulélé fait l'affaire. Notre nouvel ami, un vieux monsieur, musicien « de nature » : dans ses mains, bambou, bois, et cornes ne sont que musique, nous fait découvrir les rythmes locaux. Avec Mathias, ils nous improvisent un petit concert, un vrai régal. Ils nous ont mis la fièèèvre, pendant des heures...
... et Mathias a eu de la fièvre pendant pendant des heures!
Oui, la transition est facile, c'est pour éviter le côté dramatique des choses. Car si l'endroit était somptueux - la chambre donnant sur la rivière où se baignent les éléphants, devant une cascade-, l'endroit était aussi très paumé loin de la ville, ce qui ne rassurait en rien Emeline qui a veiller toute la nuit a jouer du thermomètre, de la serviette humide et du paracétamol.
Ce petit imprévu de santé nous amène plus tard, à faire la visite de l'hôpital de Paksé. Pour le même prix que les droits d'entrée aux cascades (≈ 1€), une consultation et un test sanguin écartent l'hypothèse du palu, et Mathias repart avec une prescription de qualité, nous confirme Dr Julie C., webconsultant all over the world 24/24, que nous remercions bien fort!
Tout va mieux, et il pleut.