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11 juin 2008

1 pour 1000

Grosses constructions, grandes avenues, circulation dense et anarchique, plusieurs millions d'habitants. La ville est sale. Intéressants: son urbanisme, quelques édifices (palais, musées, galeries) et son modernisme en recherche. En arrivant à Phnom Penh, on ne s'attendait pas à tant de contraste avec la province. Et ce, d'autant plus au regard de l'histoire.

En 1975, Phnom Penh est en partie pillée, détruite et vidée de ses 2,5 millions d'habitants en 48 heures. Les khmères rouges, mouvement aux idéologies à tendance marxiste, s'emparent du pouvoir et obligent l'exode (qui coutera la vie à plus de 400 000 personnes) vers les campagnes pour des travaux forcés de la terre. Toute la population khmère doit produire! Toute forme d'intellectualisme, de cultes religieux est réprimé. Les livres sont interdits, les archives détruites. Les contestataires, les militaires, les intellectuels (et assimilés: ceux qui portent des lunettes!), les fonctionnaires, les médecins, les gens qui parlent plusieurs langues, les jeunes aux cheveux longs, les moines et les musulmans sont exécutés durant le génocide de 1975 à 1979.

Avec l'intervention et l'occupation du Vietnam à partir de 1979, les khmères rouges sont chassés du pouvoir et reprennent la guérilla en utilisant un moyen redoutable: les mines, qu'ils placent dans les champs pour empêcher les paysans de travailler, et ébranler ainsi le gouvernement... on parle de «paix» depuis 1999 seulement!

Désormais la vie de la population khmère ne laisse plus rien paraître de cette période de l'histoire. Elle regarde devant. Elle ne cherche pas à l'oublier pour autant. Comment oublier? Des plus jeunes aux plus vieux, ils payent encore aujourd'hui de leur corps: mutilés, par les mines disséminées sur le territoire...

 1$ pour poser une mine contre 1000$ pour la désamorcer!

Amputés, aveugles, brûlés, nous les rencontrons vendant des livres, des cartes postales, jouant de la musique ou proposant des massages.
Et en matière de petits vendeurs, il y a aussi les enfants des rues. Tellement nombreux et tout jeune! Ils sont incroyablement organisés et débrouillards, mais de quoi vivent-ils??
Les conditions de vie de toutes ces personnes font forcément réfléchir. Sur eux. Sur nous.

Les projets de certaines associations en faveur de la réinsertion de ces jeunes, des gens handicapés sont vraiment intéressants. Nous encourageons vivement ceux d'entre vous qui voyageraient au Cambodge, au Laos, ou au Vietnam, à s'intéresser aux restaurants, boutiques, spectacles, galeries... associatifs, répertoriés sur www.stay-another-day.com. On est rarement déçu!

Et près de chez vous, des projets?

Que tout cela n'empêche pas de sourire!
Ils ont d'ailleurs le rire et la blague faciles chez les khmères. Et cette tendance à la bonne humeur se confirme dans leurs spectacles de danse et musique. On y retourne!

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Commentaires
P
Des projets : oui oui<br /> Je fus invité ce week end dans une bulle loin de toute misère matériel à faire..... des pho-to.<br /> <br /> J'étais au Fashon pour faire des photo pour... le Fashon. Magnifique. J'étais un vrai VIP qui avait les conso gratos. Les filles faisaient la pose en me voyant, le sourire et postures travaillées etc... c'euhhhtait boooooo.<br /> <br /> Sinon j'ai toujours en projet d'arrêter de fumer, d'etre beau, d'etre intelligent, d'etre plus serieux. Bref les projet ne manquent pas<br /> <br /> ohoh
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