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1 novembre 2008

Acclimation á l´altitude

Altitude, 4000 mètres. L'air se raréfie, les bras et les jambes deviennent plus lourds, les mouvements plus pénibles. Le remède local c'est de chiquer des feuilles de coca.

On continue à monter, doucement, en serpentant au dessus des nuages. Nous sommes en route vers San Pedro de Atacama au Chili, de l'autre côté de la cordillère. Les dégradés et les formes des montagnes sont encore plus impressionnants d'en haut. Depuis plusieurs kilomètres, nous circulons dans un nouveau décor: l'altiplano, qui semble s'étendre à l'infini. C'est le territoire des guanacos et des lamas qui s'y fondent parfaitement. Ils semblent se satisfaire des maigres touffes jaunes qui couvrent le sol. Ils ne sont pas difficiles, et c'est sans doute pour çà qu'on les aime tant dans la région. Et puis ils sont très pratiques dans les contrées reculées. Ils donnent, la laine, le cuir, le lait, la viande et ils aident au transport pouvant se charger jusqu'à 30 kg. Nous on les aime bien, parce qu'ils sont très élégants d'abord et qu'ils sont les seuls à animer ces hauts plateaux.

Entre deux virages, on voit que çà brille au loin. Une langue blanche s'allonge à perte de vue aux pieds des montagnes. Avec le soleil, çà scintille toujours plus à mesure que l'on s'approche, jusqu'à ce que le blanc devienne insoutenable pour les yeux. Nous avons rejoint les Grandes Salines, le plus grand salar d'Argentine. On hallucine. Des tas de sel flottent sur l'horizon de ce désert achromatique. Le vent dessine des formes géométriques à la surface de la croute dure comme la pierre. Sensations fortes garanties même pour ceux qui ont grandis à Guérande.

Jusqu'au Chili la route est absolument superbe, peut être la plus belle que nous n'ayons jamais parcourue. Déserts, roches tombées du ciel, sculptures de la nature, bras de mer asséchés... A 4700m, çà commence à faire mal à la tête et aux oreilles. Devant il n'y a plus rien à l'horizon. Peu après nous nous lançons dans la grande descente en ligne droite, pour gagner San Pedro, 2500m plus bas.

Derrière les montagnes, l'Argentine. Nous l'avons arpentée de  haut en bas (ou presque) depuis plus d'un mois, accueillis chaleureusement par les habitants. Un morceau de continent fabuleux, où l'on fait l'appoint en bonbons et caramels quand la monnaie manque. Petites douceurs dans ce pays aride qu'on adore.

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Commentaires
C
Bonjour Emeline,<br /> Nous avions Brigitte, Xavier et Suzanne, sa maman, à déjeuner hier midi et on a parlé de toi, de vous ; ce matin Brigitte nous a envoyé le lien vers votre le blog et nous avons commencé à feuilleter les belles photos et l'écriture très agréable... Que d'informations à engranger ! <br /> Bonne suite dans votre périple et au plaisir de visionner un montage photos un de ces jours...<br /> Bises<br /> Jean-Louis
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